Lockheed Martin victime d’une attaque informatique
Le groupe de défense américain Lockheed Martin a annoncé samedi avoir fait l’objet d’une « importante » attaque contre son systéme informatique le 21 mai 2011, qu’il assure avoir repoussée.
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Le groupe, qui n’a pas précisé s’il avait des soupçons sur l’origine de cette attaque, dénonce tout de même une opération « importante et acharnée ».
Le spectre d’une Cyber-Guerre
Cette attaque a ravivé la crainte d’une « cyber-guerre » s’en prenant à la puissance américaine via les réseaux informatiques.
Lockheed Martin est l’un des plus gros groupes de l’industrie de défense au monde, avec quelque 126.000 employés, qui travaillent sur le développement et la fabrication de divers systémes militaires.
A travers Lockheed, les pirates informatiques peuvent s’en prendre à des aspects majeurs de l’appareil de défense américain, puisque l’industriel fournit:
– des missiles Trident
– Des avions espions P-3 Orion
– Des avions de combat F-16 et F-22 Raptor
– Des avions de transport militaire Hercules C-130.
Lockheed a également annoncé la semaine derniére que l’agence spatiale américaine (NASA) avait retenu le concept de sa capsule Orion pour construire un vaisseau qui emménera des astronautes vers des destinations lointaines dans l’espace.
Pirates chinois
Selon les médias américains, la vulnérabilité de Lockheed Martin serait liée à une attaque « extrêmement sophistiquée » annoncée en mars par la société de sécurité informatique RSA, qui avait prévenu que des pirates avaient réussi à pénétrer dans ses systémes et à récupérer des informations risquant de leur permettre de contourner les défenses de ses clients.
RSA est la division sécurité de l’entreprise de logiciels EMC.
A l’époque, la sénatrice républicaine Susan Collins avait souligné que l’attaque révélée par RSA démontrait que « la menace d’une cyber-attaque catastrophique est réelle ».
Lockheed Martin n’a pas fourni ce week-end d’indication sur la source de ces attaques, à la différence du groupe internet Google, qui en janvier 2010 avait
dénoncé l’attaque de ses systémes
et immédiatement mis en cause la Chine.
Les autorités chinoises avaient nié toute implication.
Puis, en février 2011, la société informatique McAfee avait indiqué que plusieurs groupes pétroliers étaient visés par des attaques informatiques venues de Chine.
Ces révélations s’ajoutaient aux nombreux soupçons pesant déjà sur la Chine et le piratage informatique.
L’an dernier, une commission du Congrés avait accusé Pékin de piloter des attaques « massives » contre les systémes informatiques américains.
(source:lemonde)
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