Les sites de l’OTAN visés par une cyberattaque
Plusieurs sites internet de l’OTAN ont été visés par une cyberattaque dans la nuit du samedi au dimanche 16 mars 2014.
[quote]Ces sites ont été la cible d’une attaque importante par déni de service (DDoS), a précisé une porte-parole de l’organisation transatlantique, Oana Lungescu.[/quote]
A 1 h 15 du matin, il était par exemple impossible d’accéder à la page d’accueil du site nato.int, outre le portail principal de l’organisation, le site internet d’une société de cybersécurité affiliée à l’Alliance et basée en Estonie a également été visé.
Alors que les techniciens de l’Alliance travaillaient pour rétablir le fonctionnement normal des sites, Oana Lungescu indiquait que l’attaque n’avait pas affecté l’intégrité des systèmes de l’OTAN, et n’avait pas eu d’impact opérationnel.
Revendication des Cyber Berkut
[quote]Le site d’un mouvement ukrainien appelé les « Cyber Berkut » a néanmoins revendiqué cette action en tant que patriotes ukrainiens, indiquant ne pas tolérer que les troupes de l’OTAN puissent occuper la patrie ukrainienne.[/quote]
Leur nom est inspiré de celui de l’ancienne police antiémeute ukrainienne, aujourd’hui dissoute, accusée d’avoir tué par balle des dizaines de manifestants lors des journées ayant conduit à la destitution du président Viktor Ianoukovitch le 22 février 2014.
Des groupes se faisant appeler Cyber Berkut avaient déjà attaqué plusieurs sites internet ukrainiens et russes ces dernières semaines, selon des experts en sécurité informatique.
Cette cyberattaque survient dans un contexte de fortes tensions entre la Russie et les Occidentaux au sujet de l’Ukraine.
Ces dernières années, des hackers russes ont été soupçonnés d’avoir mené en 2007 une cyberattaque par déni de service contre plusieurs sites internet en Estonie durant une querelle entre Moscou et Tallinn.
Une attaque similaire avait été signalée en 2008 durant le conflit entre la Russie et la Géorgie.
La Russie a toujours démenti orchestrer de telles attaques, qui seraient le fait selon elle de « patriotes indépendants ».