La police bavaroise à l’origine d’un logiciel espion
Les autorités bavaroises ont reconnu, lundi 10 octobre 2011, être à l’origine d’un virus informatique, de type « cheval de Troie », permettant d’espionner un ordinateur infecté.
Samedi, le collectif de hackers allemand, le « Chaos Computer Club » (CCC), a mis au jour ce programme malveillant.
Le gouvernement fédéral s’était abstenu, dans un premier temps, de confirmer l’origine du virus, mais le ministère de l’intérieur de Bavière a reconnu dans la soirée qu’il avait été mis au point en 2009 pour sa police régionale.
« Ozapftis« , « Bundestrojaner« , »R2D2, etc…, le programme dispose de plusieurs noms de code.
Il peut également « faire des copies de ce qui apparait à l’écran des utilisateurs et enregistrer les appels sur Skype », poursuit-il.[/quote]
Polémique en Allemagne, aux États-Unis et en France
Après une longue bataille juridique, en février 2008, l’utilisation de logiciels espions par la police, ou « Bundestrojan » a été autorisée, mais dans des conditions bien précises.
Mais pour le CCC, de « gros défauts de conception du programme » rendent cette fonction disponible « à n’importe qui sur Internet ».
Ce n’est pas la première fois que l’utilisation de ce type de logiciels par les autorités fait polémique.
En 2001, la police fédérale américaine, le FBI, avait essayé d’introduire un programme similaire, baptisé « Magic Lantern« , le FBI avait même demandé aux éditeurs d’antivirus de ne pas intégrer ce programme dans la base de données à effacer.
Dans le cadre de l’examen Lopsi 2 , un article prévoit que les forces de l’ordre peuvent, sous l’autorité d’un juge, utiliser des logiciels espions installés sur les ordinateurs de suspects. Une mesure qui avait été trés critiquée par les associations de défense de la vie privée.