Belgacom, dindon de la farce de OnLive
Il y a peu, nous annoncions l’arrivée d’un nouvel acteur vidéoludique en Belgique, OnLive, l’un des deux grands noms du jeu vidéo dématérialisé (avec Gaikai) permettant de jouer sans posséder ni console ni jeu, un écran connecté au web, une manette et un abonnement OnLive suffisant à cette fin.
L’opérateur belge Belgacom, peut y perdre jusqu’à 23 millions d’euros
Une arrivée longuement mitonnée par Belgacom, qui a conclu il y a deux ans un partenariat avec la firme, au sein de laquelle elle a investi près de 23 millions (soit une participation de 2,6 %).
Le hic, c’est que , manifestement, le jeu vidéo dans les nuages (Cloud Gaming) n’est pas encore assez rentable pour combler ses investissements, les dernières nouvelles concernant OnLive se sont chevauchées, plus ou moins inquiétantes.
On a d’abord évoqué des difficultés, puis une faillite, et enfin un rachat.
Finalement, un complexe montage financier permettra à OnLive de continuer à vivre sous son appellation, mais sous une tout autre structure, avec d’autres actionnaires, les anciens investisseurs d’OnLive, eux, y perdraient quasiment tous leurs billes.
Belgacom, encore en train de constater les dégâts hier, expliquait ainsi laconiquement qu’il est “possible” que les 23 millions investis “fassent l’objet d’une réduction de valeur partielle ou totale”, on voit mal comment il pourrait en être autrement.
Le service OnLive, hébergé par les serveurs Belgacom en Belgique, reste bien entendu accessible.
Moralité 1: L’heure du cloud gaming n’a pas encore sonné.
Moralité 2: vouloir diversifier ses activités n’a pas que des avantages