Une soirée projet X qui dérape
Une soirée Facebook vire au saccage de villa à Draguignan. 80.000Ä de dég‚ts.
La justice française a condamné à six mois de prison ferme les organisateurs d’une soirée « Projet X », une orgie festive relayée sur Facebook au cours de laquelle un millier de jeunes ont investi, puis saccagé, une villa inoccupée du sud de la France.
Le tribunal de Draguignan (sud-est) a opté pour la sévérité, en condamnant les deux organisateurs pour « complicité de destruction » à un an de prison dont six mois ferme, ils devront en outre indemniser les victimes à hauteur de 20.000 euros, une somme qui sera réévaluée lors d’une nouvelle audience en décembre 2012.
Vitres brisées, sanitaires descellés, canalisations arrachées, mobilier jeté dans la piscine: c’est une vision d’apocalypse qui attendait il y a un mois deux couples de Hollandais, propriétaires d’une résidence dans le Var (sud-est de la France).
Les dég‚ts sont évalués à quelque 80.000 euros.
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Les organisateurs de la fête du 19 mai 2012, Allan Brooks et Alexandre Fleury, 21 ans, ont reconnu lundi s’être inspirés du film américain « Projet X ».
La fiction raconte l’histoire de trois lycéens qui préparent la plus grande soirée jamais organisée, drogue, violence, sexe, la soirée tourne au désastre.
Depuis sa sortie le 14 mars, des adolescents en ont reproduit le scénario, causant d’importants dég‚ts dans des maisons inoccupées, un jeune en est même mort aux Etats-Unis.
Début mai apparaÓt sur Facebook une page-événement concernant une « soirée Projet X », dans la marge, l’affiche du film éponyme, le flyer invite les internautes à une fête qui « rentrera dans l’histoire », « comme dans le film, c’est No Limit ».
Les organisateurs promettent du « gros son », des « stripteaseuses » et des « DJ en folie ». « Seule obligation: emmener une bouteille d’alcool par personne ».
Résultat: entre 600 et 1.200 jeunes de 16 à 20 ans répondent à l’appel.
Certains viennent des environs, d’autres ont fait le déplacement de Marseille, Nice, Lyon et même Paris, ce sont des riverains, excédés par le bruit et inquiets pour leur sécurité, qui alertent les gendarmes.
Allan Brooks a nié s’être rendu « complice de dégradations ».
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Il assure que les dégradations n’ont pas été le fait des « invités » à proprement parler de la soirée, mais de casseurs venus « détruire la baraque » alors que la soirée était finie.
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Faux, a rétorqué le procureur Pierre Arpaia:
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Le but était de parvenir à un état de « défonce », qui par l’alcool, qui par d’autres substances, et à la fin de la soirée, tout devait être détruit. »
Entre la fiction et la réalité, il y a un pas que parfois il ne faut pas franchir