Une page d’erreur 451 en l’honneur de Raymond Douglas Bradbury
Un ingénieur propose d’instaurer un nouveau code d’erreur pour désigner les contenus supprimés sur demande de la justice ou d’un Etat.
Ray Bradbury, la légende de la science-fiction décédée le 6 juin 2012, pourrait bien être immortalisé au sein du web en donnant le nom de son oeuvre la plus célébre à une page dêerreur : « lêerreur 451 » qui désignerait les cas de censure.
(Raymond Douglas Bradbury (1920-2012)
Selon le quotidien britannique « The Guardian », lêidée a été proposée à lêInternet Engineering Task Force (IETF), lêorganisme chargé dêétablir les standards de lêinternet, par un ingénieur, et fan de lêécrivain, un Américain du nom de Tim Bray.
LêIETF a dêores et déjà déterminé toute une série de « codes »
HTTP
« .
Leur but est, lorsque vous tombez sur une page ou un site ne fonctionnant pas, de vous donner une courte description du probléme, si celui-ci a pour origine une erreur dans le protocole
HTML
.
La célébre « erreur 404 »
Le plus connu de ces codes est « l’erreur 404 », que lêon trouve souvent sous sa forme anglophone, « 404 error : File not found », et indiquant que le fichier ou la page recherchés nêexiste pas ou plus.
« Lêerreur 401 », elle, indique quêune authentification est nécessaire pour accéder au contenu.
« Lêerreur 500 » désigne une erreur de serveur interne.
Mais, lorsque lêIETF a décidé cette nomenclature, il nêavait imaginé tous les problémes qui pouvaient se présenter.
Ainsi, récemment, le blogueur britannique Terence Eden a eu la mauvaise surprise de tomber, alors quêil souhaitait se connecter au site de téléchargement
The Pirate Bay
, sur une « erreur 403 ».
Un message signifiant normalement que son identification a été refusée par le site.
Or, en réalité, ce nêest pas The Pirate Bay qui a refusé la connexion, mais le fournisseur dêaccés de Terence Edence qui, sur décision de justice, a été contraint de bloquer tous les accés au site accusé de favorisé le téléchargement illégal.
Face à la recrudescence de ce genre de situations et des demandes de blocage de sites, filtrages de contenus, etc.., Tim Bray a donc proposé que leurs soit attribuée un code dêerreur spécifique désignant les contenus nêétant plus disponibles aprés une décision dêun juge ou dêun gouvernement.
Le nom de cette erreur serait bien entendu « lêerreur 451 », un nom tiré « Farenheit 451 », roman le plus célébre de Rad Bradbury dans lequel une dictature br?le systématiquement tous les livres.