Facebook dévoile son drone solaire pour connecter l’ensemble de la planète à Internet
Dans le cadre du projet internet.org visant à apporter une connexion Internet dans des régions défavorisées, Facebook a choisi une solution de drones solaires, le premier prototype à taille réelle va bientôt être testé en conditions réelles.
Cette avancée représente pour Facebook la première étape vers la concrétisation d’un projet vieux d’un an, relier les parties les plus reculées de la planète à Internet au cours des prochaines années.
‘Aquila‘, le nom de l’engin conçu à Londres, est une aile de carbone d’une envergure similaire à celle d’un Boeing 737, qui ne pèse pas plus de 450 kilos, les premiers essais en vol doivent avoir lieu dans la seconde moitié de l’année.
[quote]Dans la mythologie grecque, ‘Aquila’ était un aigle de Zeus.
C’est également le nom d’une constellation d’étoiles.
Aujourd’hui, il s’agit d’un drone solaire.[/quote]
Avec Aquila, Facebook ambitionne d’apporter un débit Internet équivalent à une connexion 3G, à l’aide d’une antenne fixée sur l’appareil.
Lancés à une vingtaine de kilomètres au-dessus du sol par une montgolfière, les drones de Facebook seront alimenté à l’énergie solaire, grâce à des panneaux fixés sur leurs ailes.
Pour maintenir une connexion efficace, c’est grâce à un réseau de lasers que les drones communiqueront entre eux et avec la terre ferme.
90 jours d’autonomie
Alimenté par l’énergie solaire, Aquila est fabriqué principalement à base de fibre de carbone et pèse moins de 500 kg et doit voler à une altitude située entre 18 et 27.000 mètres avec une autonomie de 90 jours.
Chaque drone Aquila devrait être capable de couvrir une surface au sol d’environ 50-80 km de diamètre et les différents drones pourront être connectés entre eux grâce à un système laser baptisé ‘free-space optics’.
Le système de communication est situé dans le ventre de l’appareil.
Yael Maguire, ingénieur à la tête du Connectivity Lab’ de Facebook, affirme avoir franchi une étape importante avec la conception en laboratoire d’un système de communications laser qui peuvent atteindre des dizaines de gigaoctets par seconde, dix fois mieux que le plus avancé actuellement.
Connecter le monde entier par le ciel
Ces nouvelles avancées s’inscrivent dans la stratégie de Facebook d’étendre la couverture Internet mondiale, au moyen de l’initiative Internet.org.
L’été dernier, l’entreprise lançait dans le cadre de ce projet une application mobile proposant un accès à un Internet allégé, sur lequel n’étaient disponibles que les services jugés nécessaires, et dont la Zambie a été le premier pays à bénéficier.
Avec ses drones, Facebook espère pouvoir donner accès à l’intégralité du Web aux 10% qui en sont encore privés.
Aquila fait écho au ‘projet Loon‘ de Google, avec lequel l’entreprise de Moutain View compte couvrir 100% du territoire sri-lankais de son réseau 3G d’ici à l’année prochaine, à l’aide de ballons-antennes gonflés à l’hélium.
Comme Google, Facebook a prévu de mettre sa technologie, encore en plein développement, à la disposition d’opérateurs de communication ou de gouvernements.
Les deux entreprises s’investissent depuis plusieurs années dans la recherche sur des nouveaux moyens d’accéder à Internet, et à raison.
En plus d’asseoir leur position sur le marché des technologies, le pari de l’internet pour tous, à travers le monde, pourrait bien leur assurer des millions de nouveaux clients potentiels.
Facebook devrait prochainement dépasser la barre du milliard d’utilisateurs actifs quotidiennement.
En test dans le ciel américain à l’automne 2015
Les premiers tests en grandeur réelle devraient démarrer dans les prochains mois aux Etats-Unis, le drone sera positionné à une altitude de 70.000 pieds (21.000 mètres) par un ballon.
Le principe de fonctionnement est de le faire voler à une altitude de 90.000 pieds durant la journée pendant que les batteries sont en charge et de le faire descendre à 60.000 pieds durant la nuit.
Voir aussi:
Facebook veut connecter le monde à Internet grâce à des drones.
Projet Loon de Google, un accès internet via des ballons dans la stratosphère.